Des chercheurs sont parvenus à augmenter la mémoire en connectant des implants cérébraux.
C’est la preuve définitive que non, demain nous ne serons pas tous crétins comme l’affirme le énième documentaire ultrapopuliste simpliste d’Arte, reposant sur une rumeur qui circule.
Nous allons changer d’intelligence
D’individuelle, elle va devenir connectée. Au lieu de vivre d’un pseudo savoir acquis lors de notre parcours éducatif, souvent obsolète, nous vivrons d’un savoir instantané, à jour, confronté à toutes les vérités en même temps. Notre intelligence ne sera plus seulement dans notre cerveau, mais aussi dans celui des autres, ce qui est d’ailleurs déjà largement le cas aujourd’hui avec nos smartphones qui nous permettent d’emporter nos prothèses d’intelligence avec nous.
Chacun d’entre nous devient progressivement, avec la pénétration du réseau dans la société, une entité terminale qui s’ajoute aux autres, de manière autonome. Notre intelligence n’est donc plus figée, elle n’est plus prédéterminée, elle n’est plus limitée, on se connecte et on l’étend… ou pas. Et les implants cérébraux seront rapidement un moyen de le faire en temps réel. Nul besoin d’être connecté en permanence, il suffit de savoir accéder à la connaissance recherchée au moment voulu pour contribuer à l’intelligence de tous et il y aura toujours du monde connecté à l’instant T dans un nouveau mode intelligent, plus dynamique et interactif dans lequel chacun ne se contente plus de côtoyer les autres, mais il s’y additionne.
L’acquis faisait l’érudit
Jusqu’à aujourd’hui il a été considéré que d’acquérir du savoir faisait de celui qui en avait assimilé suffisamment était un érudit. Ce qui a le tort de perpétuer les erreurs communes jusqu’à ce que finalement la correction de ces erreurs remonte jusqu’à l’apprentissage. Aujourd’hui, elles se corrigent en temps réel et on découvre qu’on ne peut pas acquérir du savoir, qui est fluctuant, on ne peut que s’y ouvrir. Finalement, l’érudition ce n’est pas de connaître la réponse, mais d’être capable de répondre.
Quand j’étais jeune, on était puni si on utilisait une machine à calculer en classe. Puis on l’a rendue obligatoire, elle fait partie de la vie tous désormais. Ca traduit qu’on est passé du savoir consistant à assimiler la réponse au savoir consistant à savoir utiliser la machine à calculer pour répondre. On a peut-être perdu les tables de multiplication au passage, mais au bénéfice d’une capacité mathématique beaucoup plus conséquente pour les nouvelles générations.
De même, aujourd’hui on est puni si lors d’un examen, comme au BAC, on triche en allant chercher une réponse sur internet, mais déjà certains se disent, fort pertinemment, qu’en réalité, l’étudiant capable de trouver la réponse avec son smartphone, non seulement vaut celui qui la connaît, mais potentiellement le dépasse s’il a été capable d’obtenir la meilleure reponse possible, ce qui est également un savoir.