Le plastique c’est fantastique

Savez-vous que le plastique n’a rien d’anti-écologique ? « Moins de plastique » n’aurait rien d’écologique, ne ferait aucun sens, le plastique est clairement l’avenir de la transition écologique, il a tout pour lui. Le pire c’est le verre.

Le plastique a toutes les qualités : léger, esthétique, résistant, recyclable, peu énergivore. Le verre a pour seule qualité l’esthétique et la neutralité, ouvrir une bouteille à table au restaurant, c’est quand même plus classieux, même si le vin verre fait son chemin, permettant l’utilisation de fontaines à vin. Quoi qu’il en soit certains plastiques courants ne sont pas neutres et même éventuellement toxiques, libérant des microplastiques (mais c’est juste une question de technologie). Il peut être biodégradable, même compostable, et même comestible, il peut être recyclable à l’infini en le dépolymérisant. On peut en faire des maisons ou des briques ou des routes. Il permet de rendre utilisable le sable du désert pour faire du béton au lieu de devoir utiliser le sable de plage, qui se raréfie.

Le verre est 30 fois plus lourd que le plastique et donc nécessite d’autant plus d’énergie pour le transporter. On a besoin d’autant d’énergie pour transporter du verre vide pour le recycler ou le nettoyer que pour transporter des contenants en plastique pleins. En plus comme il est cassant il est 15 fois plus générateur de gaspillage alimentaire et nécessite 60 fois plus d’énergie pour le produire ou le recycler, raison pour laquelle on le broie pour en faire du gravier pour la construction de routes, de le refondre nécessitant bien trop d’énergie. Et si on le lave, on augmente le taux de casse, dans le cas de bouteilles de vin, c’est vraiment flagrant. Mon cousin vigneron a arrêté, il y avait trop de perte. Le lavage est contraignant et induit une fatigue du verre et quand la bouteille a été lavée deux ou trois fois, elle pète dans la palette.

S’il est vrai qu’il faut faire en sorte que le plastique ne soit plus produit à base de pétrole, non pas que le pétrole pollue dans cet usage, mais il faut s’en débarrasser pour le carburant et donc pour la chimie qui en découle directement. et en plus ça donne un plastique qui n’est pas neutre, mauvais pour la santé. Comme le plastique peut être produit à base de divers matériaux, y compris le CO2, autrement dit on peut en faire l’élément-clé de l’inversion du réchauffement climatique, il ne faut surtout pas se priver. Et vous pouvez voir dans la liste qu’il y en a même un qui a eu l’idée de faire des sacs en plastique qui sont de la nourriture pour les poissons. C’est marrant, mais ça donne surtout une petite idée de la diversité potentielle, loin du plastique tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Cela dit, ce qui rend le plastique écologique, ce n’est pas qu’il soit biodégradable ou compostable ou comestible. L’écologie c’est qu’il soit aussi peu mono-usage que possible. C’est un matériau noble qui doit être considéré comme tel tant que faire se peut. En faire des contenants lavables, réutilisables, quittes pour cela à leur faire un traitement quelconque pour leur redonner leur éclat si nécessaire. Qu’il soit parfaitement recyclable, c’est-à-dire que soit on le fond pour en refaire un autre objet ou alors on le dépolymérise pour en récupérer des molécules chimiques de base pour en refaire du plastique ou autre chose. Et donc qu’il existe un circuit de collecte de ce plastique, qui n’a rien à faire dans l’environnement.

Qu’accidentellement un objet en plastique se retrouve à la mer, ma foi, c’est inéluctable, mais aujourd’hui c’est du délire, c’est de la vraie mauvaise foi de la part de l’humanité qui balance tout à la flotte et s’étonne de la voir si polluée ensuite, au point qu’il y aura plus de plastique que de poisson en 2050. Si on fait en sorte que le plastique ne se retrouve plus dans l’environnement et qu’on le respecte pour le merveilleux matériau qu’il est, non seulement on pourra trouver une destination pour tout le plastique qui est dans l’environnement, ce qui permettra de le dépolluer tout en représentant une nouvelle ressource, de l’économie circulaire ET symbiotique, mais on pourra également produire du plastique neuf qui ne soit plus ni toxique, ni polluant, tout en bénéficiant d’un matériau agréable au toucher, esthétique, résistant, avec lequel on peut réaliser quasiment n’importe quoi. Il faut juste accepter l’idée que le déchet n’existe pas, qu’il n’a de toute façon rien à faire dans l’environnement et que le plastique n’est pas à base de pétrole, c’est juste une technologie parmi d’autres, rien de plus.

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Auteur/autrice : Thierry Curty

Designer sociétal, inventeur d’un concept intégral économique, écologique et sociétal, co-fondateur de Courant Constructif, auteur, Fervent contemplateur de l’Humanité. De convictions profondes et à l’esprit libre. Passionné d’Économie, de Sociologie, d’Écologie, dans une vision holistique, l’épistémologie est le moteur de ma réflexion, source de ma conviction. Je soutiens la transition sociétale, inéluctable à terme, préalable incontournable des grandes transitions, écologique, énergétique, agrobiologique, qui en sont ses corollaires, et tente de l’expliquer et la dédramatiser, de faire passer le message que loin d’être une fin elle est un nouveau commencement, une solution aux problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. Inéluctable, mais aussi nécessaire et souhaitable, confortable pour tous.

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