Pourquoi le progrès technologique ne booste-t-il pas la croissance?

Un article de Capital qui pose la question, une question à laquelle la réponse est toute aussi évidente que la question.


Avec cet article, il semble qu’il y ait un pas vers la prise de conscience…

Mais lorsque l’auteur parle de « hausse de la productivité du travail comme source de richesse », ça c’était avant… depuis la fin des Trente Glorieuses il faut plutôt parler de « diminution du nombre d’heures travaillées par des humains en proportion de la création de richesse ».

A la sortie des Trente glorieuses, au début des années 70, les courbes de l’employabilité et de la productivité humaine se sont croisées et le travail s’est alors effondré alors même que la productivité a continué d’augmenter et moins il y avait d’humain et plus elle augmentait. Et aujourd’hui un humain au travail, c’est une gêne à la productivité et la compétitivité qui ne s’affiche désormais plus qu’avec des calculs de rentabilité, mais aussi en termes d’émissions de carbone, de consommation de matière ou d’énergie. Et l’Homme est une véritable catastrophe face aux machines sur ces paramètres.

« ils ont en effet découvert que ces formidables avancées technologiques ne faisaient plus guère progresser la productivité – la richesse produite à partir d’une même quantité de travail »

Il est là le problème : le travail !

Tant que la société n’aura pas intégré que le travail, c’est terminé, la formidable capacité de développement portée par la troisième révolution industrielle (et la quatrième qui arrive) n’aura aucune influence, tout simplement parce que un individu au travail, c’est de la productivité en moins!

Nous ne sommes plus en 1970 depuis un moment déjà… et en raison de la disparition des emplois, donc des salaires, les riches s’enrichissent de plus en plus vite et plus les riches sont riches… et moins il y a de croissance.

Il faut adapter la société à la fin du travail, qui est une chance unique, la meilleure depuis la découverte du feu réorganiser la redistribution de la création de richesse, automatiser au maximum dans l’idée de remplacer l’Homme a tous les stades de la production et orienter l’industrie vers la fabrication, aussi automatisée que possible, des machines qui serviront à cette automatisation, qui devront être aussi technologiquement avancée que possible afin d’extraire le plus de valeur ajoutée possible de notre capacité technologique. Des machines qui devront produire plus vite, de meilleure qualité, plus durable, plus écologique et plus cher, pour préserver la quantité de création de richesse tout en réduisant l’empreinte écologique humaine.

Et l’humain prend alors sa place naturelle qui lui revient de droit

Le citoyen enfin débarrassé du travail devient alors acteur du développement sociétal. C’est d’ailleurs la raison de « l’échec de la politique économique 2003-2014 » comme le titre la Tribune, qui en fait le constat, en réalité, tout simplement, les investissements ne sont soutenus qu’à la condition de créer des emplois et, du coup, la France est passée à côté de milliers d’entreprises, qui auraient pu créer de la valeur… mais pas forcément des emplois ! Parce que la technologie, ça crée beaucoup de richesse, mais pas beaucoup d’emplois.

 

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Auteur/autrice : Thierry Curty

Designer sociétal, inventeur d’un concept intégral économique, écologique et sociétal, co-fondateur de Courant Constructif, auteur, Fervent contemplateur de l’Humanité. De convictions profondes et à l’esprit libre. Passionné d’Économie, de Sociologie, d’Écologie, dans une vision holistique, l’épistémologie est le moteur de ma réflexion, source de ma conviction. Je soutiens la transition sociétale, inéluctable à terme, préalable incontournable des grandes transitions, écologique, énergétique, agrobiologique, qui en sont ses corollaires, et tente de l’expliquer et la dédramatiser, de faire passer le message que loin d’être une fin elle est un nouveau commencement, une solution aux problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. Inéluctable, mais aussi nécessaire et souhaitable, confortable pour tous.

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