Les Réponses Constructives #3 : limites, décroissance, capitalisme…

Quelques mois après la première présentation publique de l’écologie évolutionnaire aux Arts Et Métiers à Paris, on me demande en privé de répondre à une critique faite par une personne adepte de la décroissance.

Voici la critique (attention les citations sont des reformulations caricaturales de sa part) :

Pour une fois qu’on parle des différentes dimensions – spirituelle ET sociétale – de l’écologie ! Malheureusement, si la deuxième partie sur l’écologie intérieure est lumineuse, la première sur l’écologie extérieure l’est beaucoup moins :

– manque de vision systémique (un focus sur le changement climatique et la transition énergétique qui occulte totalement la destruction du vivant) – philosophiquement questionnable (vision anthropocentrée, nature considérée comme une ressource à exploiter toujours plus, « l’élargissement du champ exploitable » serait une bonne nouvelle apparemment…)

– scientifiquement faux (mépris des limites planétaires, rien sur l’effet rebond ou le mythe du découplage…)

– technosolutionnisme à outrance (penser que la géoingénierie avec la capture de CO2, les avions à hydrogène et le space mining vont nous sauver, on dirait du Musk tout craché)

– Sans parler des conclusions hâtives et caricaturales sur les écolo (« c’est à cause d’eux si la société se désintéresse de l’écologie… ». Rien par contre sur le rôle et la responsabilité du gouvernement, des médias, du système capitaliste)

– La décroissance, ce n’est pas « faire la même chose au ralenti ou faire la même chose mais moins » (lire le livre Timothée Parrique « Ralentir ou périr »)

– « Les ressources ne sont pas limitées car notre intelligence est illimitée, on trouvera toujours des nouvelles ressources à exploiter » : le problème n’est pas la source de l’énergie mais l’utilisation que l’on en fait. La solution n’est pas de produire toujours plus d’énergie, aussi verte soit-elle, mais d’en utiliser moins, mieux et de manière équitable. Prôner le space mining comme solution aux enjeux socio-écologiques, c’est ne pas avoir vraiment compris l’enjeu systémique de la crise : plus de ressources et d’énergie ne feront qu’accélérer la destruction de la nature et accroître les inégalités de richesses dans ce paradigme capitaliste néolibéral.

Cette première partie est selon moi complètement dépassée : « le courant constructif » défend une pseudo croissance verte, celle qu’on entend tous les jours depuis des décennies. Une analyse obsolète qui rate la totalité des véritables questions et qui, de fait ne fait que conforter un système globalement prédateur. Bref, cette « écologie extérieure » entre en totale contradiction avec la 2ème partie sur « l’écologie intérieure » (d’un côté il faut se reconnecter au vivant et changer notre posture morale, de l’autre, continuer à l’exploiter toujours plus). Laisse perplexe… 

J’ai décidé de rendre publique ma réponse afin que d’autres puissent s’armer intellectuellement face à cette idéologie qui paralyse la transition depuis 20 ans et qui débouche à présent, par anticipation de sa propre inefficacité, sur un adaptationnisme parfaitement  irréaliste. Voici donc ma réponse :

« Je connais cette critique et j’ai traité un certain nombre de ces objections dans quelques articles :

Les Réponses Constructives #1 : « Vous occultez totalement la destruction du vivant ! »

 

 

C’est assez amusant car j’ai trouvé en commentaire une autre critique de ma conférence qui est  l’inverse symétrique de celle que tu m’envoies. Je te laisse en juger par toi-même :

« Très bonne première moitié, c’est rare d’entendre un discours aussi terre à terre dans les constats sans tomber dans le pessimisme collapsologue et intéressant en termes de potentielles solutions. Par contre la deuxième moitié ça part complètement dans des délires poétiques voire pseudo-scientifiques sur la nature, ça cite des shamans amérindiens et ça fait même une prière de remerciement à la nature. Pourquoi tout gâcher comme ça ? C’est dommage. »

C’est toute la difficulté de la ligne intégrale que je propose avec l’écologie évolutionnaire : cette ligne étant dépolarisée, je me fais attaquer des deux côtés. D’un côté, les modernistes (technosolutionnistes, ingénieurs, entrepreneurs et économistes) considèrent que je m’égare et me décrédibilise lorsque j’aborde la dimension plus intérieure et spirituelle de la transition. Comme si une prière de gratitude envers la nature était du bullshit infra-rationnel, alors qu’il n’y a jamais eu autant d’études sur l’impact de la gratitude sur la psyché humaine. Le régime de véridiction moderne (objectiviste, rationaliste et scientifique) exclut d’emblée d’autres perspectives de vérité plus intérieures, d’autres archétypes véridictionnels comme le Poète, le Mystique ou le Thérapeute. C’est pourquoi je prône une écologie multi-archétypale et intégrale et non pas seulement scientifique-mentale. Ce que certains modernistes oranges (voir la théorie de la spirale dynamique pour toutes les références couleur) verront comme des dérives New Age ou néo-religieuses apparaît du point de vue postmoderne jaune-turquoise comme du sérieux spirituel et de la santé affective. Et c’est au contraire le déni de cette dimension de reliance affective et spirituelle qui apparaît comme un symptôme d’aliénation profonde.

De l’autre côté, il y a ceux qui sont plus dans une sensibilité spirituelle et décroissante (les verts généralement), qui considéreront que notre prise en compte des solutions technologiques relève d’un greenwashing technosolutionniste et capitaliste dépassé… Ceux-là me remercient pour le volet intérieur et rejettent le volet extérieur de la transition systémique, étant conditionnés à croire qu’être écolo revient à rejeter les solutions techno. Et c’est cette polarisation qui bloque l’évolution depuis 30 ans, car pour produire un changement de nature systémique il faut nécessairement allier transition extérieure et intérieure. Un paradigme étant à la fois intérieur et extérieur, on ne peut réussir la transition extérieure sans qu’elle ne soit soutenue par une transition intérieure, et inversement.

Voir à ce sujet le texte que j’ai écrit récemment sur Linkedin

 

Quelques remarques rapidement :

 

1) Le découplage croissance/émissions n’est pas un mythe, il en est juste à ses débuts, la transition ayant à peine commencé faute de volontarisme constructif mondial. Mais l’on observe déjà les premiers signes de découplage relatif et on a même observé un découplage absolu dans 14 pays qui tient compte des importations.

→ Voir : Many countries have decoupled economic growth from CO₂ emissions, even if we take offshored production into account ·

 

3) Nous ne disons pas qu’il n’y a pas de limite mais que les limites sont relatives à la connaissance et non pas physiques et absolues. À titre d’exemple, nous soutenons le Global Deal For Nature et une diminution progressive de la population terrestre ainsi que certaines interdictions ou mesures dissuasives couplées à des solutions concrètes. Donc nous tenons compte des limites relatives, sans pour autant renoncer au niveau de vie, au développement sociétal, au progrès multidimensionnel et à l’émancipation collective sous prétexte de limites absolues qui imposeraient un retour en arrière et un état stationnaire immuable. Les limites sont une question de rythme. On ne doit pas évoluer plus vite que notre capacité à gérer les conséquences négatives de notre évolution. C’est toute l’éthique et la conscience systémique que la rationalité instrumentale est incapable d’avoir. C’est la différence entre un écomodernisme orange qui nie les limites par foi aveugle en la technologie pour continuer comme avant, comme on en voit chez les partis anciennement climatosceptiques qui ont à peine évolué vers l’éco-nucléarisme, et l’éco-postmodernisme jaune que nous défendons, qui n’est pas technosolutionniste mais solutionniste systémique. Le technosolutionnisme consiste à prôner EXCLUSIVEMENT les solutions technologiques pour CONTINUER le système comme avant, le solutionnisme systémique prône des solutions technologiques aussi bien que non-technologiques (culturelles, philosophiques, artistiques, spirituelles, sociales, juridiques, fiscales, économiques, politiques…) pour faire ÉVOLUER le système. La troisième option possible, qui consiste à rejeter les solutions technologiques pour ne reconnaître que les solutions non-technologiques, me semble purement idéologique et conduit automatiquement à une régression structurelle par suppression de toutes les fonctions actuellement associées à de la pollution.

En ce qui me concerne, étant un penseur intégral, je prends en compte les quatre quadrants du modèle AQAL de Wilber. Les solutions technologiques correspondent au quadrant extérieur-collectif. Les solutions non-technologiques relèvent des quadrants intérieur collectif et individuel. Une transition complète recouvre les quatre quadrants. C’est évident lorsqu’on sort des polarisations idéologiques. Ne reconnaître que les solutions spirituelles (morales, métaphysiques, religieuses, politiques, poétiques, juridiques, thérapeutiques, etc.) et rejeter les solutions matérielles (technologiques, scientifiques, financières, économiques), c’est se vouer à vivre dans une contradiction structurelle permanente. C’est Pierre Rabhi s’excusant d’être venu en voiture polluante donner sa conférence sur le respect de la nature, c’est mon ancien ami V.L. prenant l’avion pour venir prôner la décroissance et la vélorution en France, c’est être décroissant à Paris ou à Lyon tout en profitant de l’infrastructure urbaine moderne…

À moins de revenir à la traction animale et aux fermes autonomes d’antan, comme le prône Yves Cochet, nous devons upgrader notre infrastructure technologique si nous voulons vivre en accord avec nos valeurs. Cela signifie prendre en compte les solutions techniques pour résoudre les problèmes techniques. On ne remplace pas une source d’énergie par une loi ou un poème, on la remplace par une autre source d’énergie, qui matérialise une nouvelle justice et une nouvelle manière d’habiter le monde. On ne remplace pas un système de locomotion par une nouvelle métaphysique ou une nouvelle idéologie politique. On le remplace par un nouvel objet technique, qui incarne une nouvelle vision du monde et une nouvelle manière de faire société… Il n’y a donc pas d’un côté les solutions matérielles et de l’autre les solutions spirituelles, car les solutions matérielles sont le point de matérialisation des solutions spirituelles. Il n’y a pas non plus d’un côté des solutions superficielles et de l’autre des solutions profondes, mais un seul et même nouveau paradigme se déclinant dans toutes les dimensions de la vie, des hauteurs spirituelles aux soubassements matériels. Sans les solutions techniques, nos belles solutions éthico-poético-juridico-politiques ne s’inscrivent pas dans la matérialité du monde et de la vie. Cette pensée dichotomique nous condamne à vivre dans une contradiction permanente. Et inversement, sans l’élan de la transition intérieure, les solutions matérielles manqueront d’énergie humaine pour être portées, appliquées et mises à l’échelle. De sorte que la transition matérielle a besoin de la transition spirituelle pour être impulsée avec énergie et au rythme requis, tout comme la transition spirituelle a besoin de la transition matérielle pour s’incarner concrètement. Vouloir l’un sans l’autre, c’est se condamner à l’impuissance et à l’idéalisme, et au final à des millions de morts.

Je vois mal en quoi les deux faces de la transition systémique seraient en contradiction. Elles sont unies par leur orientation évolutive. Évolution intérieure et extérieure sont les deux conditions de tout changement de paradigme. Le fait d’exploiter la nature n’est pas nécessairement contradictoire avec le fait de ressentir notre unité avec elle, tout dépend de la manière dont on l’exploite. Lorsque les surfeurs exploitent la poussée des vagues, n’est-ce pas pour faire corps avec elles? De même, lorsque les humains exploitent l’énergie solaire, géothermique ou éolienne, n’est-ce pas pour se brancher sur l’énergie cosmique? N’est-ce pas une forme de reliance concrète à la nature? Lorsque j’exploite les arbres fruitiers de mon jardin en me régalant de leurs fruits, ne suis-je pas dans l’unité de la vie animale sur terre? Et lorsque les hommes développent une forme d’économie circulaire pour harmoniser leurs cycles d’exploitation avec ceux de la nature, est-ce en contradiction avec la conscience unitaire? Lorsqu’ils se placent en élèves de la nature pour exploiter 4 milliards d’années de R&D de l’évolution, la considèrent-ils comme une ressource ou comme une enseignante? Lorsqu’ils exploitent les terres fertiles avec des modes d’agriculture durables et régénératives, n’est-ce pas respectueux de la nature exploitée? Lorsqu’ils substituent des robots désherbeurs aux pesticides, n’est-ce pas une forme de respect de l’écosystème planétaire autant que de l’humain? Lorsqu’ils dépolluent massivement les eaux, les terres et les airs, n’est-ce pas une forme de réharmonisation extérieure qui résulte d’une conscience systémique unitaire? Quant au fait d’envisager l’espace, est-ce un délire technophile de Musk ou bien une impulsion profonde de notre espèce partie d’Afrique à élargir toujours plus son échelle d’existence, impulsion qui n’est peut-être elle-même que la prolongation de la poussée de toute vie à se répandre partout où elle le peut? Comment le pays de Jules Verne en est-il arrivé à trouver aussi détestable ce rêve de l’homme, l’animal devenu conscient en regardant les étoiles? Musk n’est-il pas l’héritier de Jules Verne via ses lectures d’Asimov et Clarke?

En apprenant à exploiter l’espace, à voyager dans la galaxie, à coloniser d’autres astres, à terraformer des planètes, l’espèce humaine va de plus en plus élargir sa conscience au-delà de la Terre, acquérir une conscience cosmocentrique au-delà de l’échelle de conscience terracentrée que nous avons actuellement. L’exploitation de l’espace semble être l’appât d’un élan plus vaste et plus profond qui nous pousse à répandre la conscience dans l’univers, pour peut-être un jour y rencontrer d’autres espèces évoluées avec lesquelles nous réaliserons notre unité cosmique. Pour nous autres constructifs, la modernité n’est que le commencement de la fin de notre préhistoire… Ceux qui pensent que nous devrions nous arrêter là sont de courte vue.

La personne qui écrit cette critique semble ne pas comprendre l’unité des deux faces de la transition, comme si elles s’opposaient l’une à l’autre. Ce serait le cas si, à titre de transition intérieure, je recourais à une spiritualité prémoderne et conservatrice. Cette spiritualité entrerait alors en contradiction avec le progressisme futuriste que nous prônons sur le plan extérieur. Mais il n’en est rien, dans la mesure où nous prônons sur le plan intérieur une spiritualité évolutionnaire plutôt que conservatiste, postmoderne plutôt que prémoderne, orientée futur plutôt que passé. Cette spiritualité intègre le facteur évolution en concevant la nature non pas comme un espace statique, clos et sacré, mais comme un processus temporel d’évolution métastable et ouvert. L’évolution culturelle humaine apparaît alors comme la continuation de l’évolution naturelle par d’autres moyens. Il n’y a pas d’opposition entre nature et culture, il s’agit simplement que le processus d’évolution culturelle ne sape pas les soubassements holarchiques et écosystémiques de la culture, autrement dit, ne scie pas la branche sur laquelle nous sommes assis.

Il y a aussi une fraternité évolutionnaire avec le non-humain liée au fait que nous sommes tous issus de la même Conscience en évolution. L’évolution de l’humain est aussi une évolution de l’empathie (voir les travaux de Rifkin sur la civilisation de l’empathie). Enfin, j’ai longuement expliqué qu’il s’agit de passer d’une rationalité instrumentale à une rationalité systémique, donc la nature n’est pas considérée comme une ressource mais comme un système. On peut exploiter un système, mais dans le respect de ses équilibres interdépendantiels, c’est pourquoi nous sommes contre la plupart des solutions de géo-ingénierie par exemple qui entretiennent un rapport sujet-objet instrumental à la Terre sans tenir compte des conséquences systémiques.

 

4) La décroissance s’inscrit bien dans le paradigme du polluer moins : polluer moins en prenant moins l’avion, en allant moins loin, en consommant moins, en utilisant moins d’énergie, en ayant moins de croissance… Or, polluer moins, c’est polluer quand même, cela revient donc seulement à ralentir le réchauffement et à repousser l’heure de l’effondrement. D’autant que la version la plus courante de la décroissance consiste à limiter la croissance du Nord pour permettre aux pays du Sud de croître… Cette version produirait donc, si elle se réalisait, un simple ralentissement de la pollution qui resterait massive en raison du développement au Sud. Et si vous prenez la version plus cohérente d’une décroissance anti-développementiste, je vous souhaite bonne chance pour interdire aux pays du Sud de se développer et pour gérer l’immigration qui s’en suivra. J’attends toujours qu’on m’explique comment les pays en décroissance vont financer l’état social. À mon sens, une transition qui se veut systémique ne peut être que croissanciste car l’innovation écologique, comme l’état social, supposent la croissance.

Bien sûr, pour faire moins, les décroissants prétendent aussi faire autrement : utiliser le train plutôt que l’avion, le vélo plutôt que la voiture, la traction animale plutôt que mécanique… Mais c’est un moins-autrement, auquel nous opposons un plus-autrement. Il ne s’agit pas, par exemple, de consommer moins d’énergie en diminuant nos consommations fossiles grâce à un mode de vie différent, mais de consommer de plus en plus d’énergie renouvelable, de plus en plus propre, grâce à de plus en plus de connaissance et de plus en plus d’innovation postmoderne. Je rappelle que le niveau de vie, le niveau de complexité civilisationnelle, l’échelle d’existence et, par suite, l’échelle de conscience sont corrélés au niveau de consommation d’énergie. De sorte que vouloir consommer moins d’énergie revient à régresser sur ces quatre plans.

À noter également que les décroissants veulent la croissance de tout sauf de l’économie. « Moins de biens, plus de liens », tel était leur slogan quand je faisais campagne avec eux. Les décroissants veulent la croissance des relations, de la culture, de la vie sociale, de la vie familiale et sentimentale, de la poésie, de la nature, bref de toutes les dimensions de la vie qui ont été atrophiées par l’idéologie travailliste moderne. Mais en se privant du progrès technologique, de la mécanisation d’hier à l’automatisation d’aujourd’hui, ils produiraient un retour aux champs et un surplus de travail qui nuirait précisément à l’octroi de temps libre pour les autres dimensions de la vie. Tandis que notre modèle intégral permet d’utiliser le pouvoir émancipateur de la technologie pour libérer du temps et de l’énergie mentale pour les autres dimensions de la vie, ainsi que pour l’activité professionnelle non aliénée. Nous ne devons donc pas jouer une croissance contre une autre, comme si la condition de l’une était la diminution de l’autre, mais comprendre la synergie complexe de toutes les dimensions de la croissance intégrale, ce que j’appelle le progrès multidimensionnel. Cela suppose d’abord et avant tout la croissance exponentielle de la connaissance, qui dépend de l’exponentielle technologique des NBIC si l’on s’en réfère à la loi du retour accéléré identifiée par Kurzweil

 

5) Enfin, cette personne affirme que nous ne disons rien sur la responsabilité des gouvernements, des médias, du capitalisme, du néolibéralisme. C’est bien mal nous connaître. La logique constructive même naît d’une critique des médias, une critique interne d’abord qui a pris la forme du journalisme de solution. Je parle depuis 2013 des pathologies de la valorisation, du biais de négativité, du rôle clé des médias dans la constitution d’une dynamique de résilience créatrice mondiale… Notre base d’information constructive, LMC.today, est notre contribution à cet enjeu valorisationnel. Nous avons également toute une réflexion sur l’aliénation systémique, la dépollution intérieure, l’idéologie du travail, le contributisme, la fiscalité du XXIe siècle, le féminisme constructif, l’automatisation et le revenu de base comme moyens d’émancipation collective, le verrouillage du potentiel humain et l’économie du génie. Sur la critique du néolibéralisme, mon ami Thierry Curty a développé de nombreuses réflexions, et son concept d’Action Mutuelle d’Investissement déploie une forme d’économie contributive avancée. Le Courant Constructif ne se limite pas à une conférence d’1h30. Nous avons écrit plus de 150 articles sur tous les sujets relatifs à la transition. Les gens qui nous critiquent s’en tiennent généralement à la caricature cornucopienne que leur sert le prêt-à-penser de l’idéologie collapso-décroissante. »

 

Revoir l’introduction à l’écologie évolutionnaire :

 

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