Le schéma de 2008 se reproduit avec les « commodities »

Le prix de l’énergie monte, produisant des pics historiques. Les prix ont été tout bonnement multipliés par 4 par rapport à l’an passé à la même date (voir capture en illustration) Et ça en pleine pénurie de matériaux et de semi-conducteurs. Ajouté à ces paramètres « l’argent magique » qui dure depuis des années et les records boursiers, ces signes sont caractéristiques. Des signaux faibles qui se transforment progressivement en signaux de plus en plus forts. 

La réponse à la demande d’énergie est simple : il faut augmenter l’offre, il faut accélérer drastiquement sur le déploiement des énergies renouvelables, en particulier des éoliennes, sachant que le nucléaire ce n’est tout simplement pas possible en raison des délais. Mais le vrai problème grave derrière ce phénomène est bien que le schéma de 2008 se répète.

La différence est que cette fois ce n’est plus le crédit immobilier mortgage et le surendettement revolving qui seront les déclencheurs, mais la hausse des commodités, en particulier l’énergie. Cumulé à la pénurie de semi-conducteurs et certains matériaux, qui fatalement contraignent la production industrielle, l’ensemble devient intenable.

Nous reproduisons le schéma. En 2008, hausse des prix >> ralentissement du marché immobilier >> surendettement revolving pour compenser la hausse des prix >> explosion du taux des défaillances >> crash des Alt-A.

Cette fois, c’est hausse des prix >> ralentissement du système marchand en raison des pénuries (complexifié de la crise Covid, je le rappelle) >> surendettement des entreprises (augmenté par l’incitation à l’emprunt en raison des taux magiques, parfois négatifs) >> explosion des défaillances d’entreprises à venir >> crash de la bourse qui est aujourd’hui au sommet, l’Effet Cantillon concentrant les actifs. Quelque chose qui n’est pas nouveau et j’avais déjà écrit sur la fausse monnaie (comprenez « argent magique ») en 2015 et ses conséquences sur le gonflement des actifs. A l’époque on s’estomaquait de Apple qui atteignait 1000 milliards, aujourd’hui ils en sont à deux et demi fois plus. 

Il suffit d’observer les sommets boursiers record, des milliers de milliards concentrés dans quelques valeurs qui atteignent des capitalisations délirantes. Tesla à 700 milliards, Apple à 2300, Microsoft à 2000… on est juste dans le grand nawak, c’est intenable.

Ce qui induit implicitement qu’il va se produire un éclatement qui va évaporer du jour au lendemain au moins 10’000 milliards. Et nul n’y pourra rien. Il n’y aurait même rien que les gouvernements puisse faire, à part continuer l’argent magique pour retarder l’échéance et donc aggraver les choses.

Si on m’avait dit il y a dix ans qu’un jour il faudrait payer pour avoir un compte en banque et que certains seraient payés pour emprunter de l’argent, je peux dire que j’aurais rétorqué à celui qui me l’avait dit qu’il est cinglé.

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Auteur/autrice : Thierry Curty

Designer sociétal, inventeur d’un concept intégral économique, écologique et sociétal, co-fondateur de Courant Constructif, auteur, Fervent contemplateur de l’Humanité. De convictions profondes et à l’esprit libre. Passionné d’Économie, de Sociologie, d’Écologie, dans une vision holistique, l’épistémologie est le moteur de ma réflexion, source de ma conviction. Je soutiens la transition sociétale, inéluctable à terme, préalable incontournable des grandes transitions, écologique, énergétique, agrobiologique, qui en sont ses corollaires, et tente de l’expliquer et la dédramatiser, de faire passer le message que loin d’être une fin elle est un nouveau commencement, une solution aux problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. Inéluctable, mais aussi nécessaire et souhaitable, confortable pour tous.

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