Il ne suffit pas que les solutions existent pour que nous soyons sauvés

Tous ceux qui suivent le Courant Constructif sérieusement parviendront tôt ou tard à la même conclusion que nous: nous ne manquons pas de solutions, mais de volonté de les mettre en oeuvre. Toutes les solutions sont déjà là, il n’y a pas à en attendre plus, il y a seulement à les prendre et à les FAIRE, les réaliser, les mettre à l’échelle. Et ça, ce n’est pas de la techno-science, c’est du politique. Et comme les politiques ne le font pas, il faut une mobilisation constructive mondiale. Combien de temps encore allons nous être dans cette phase de proof of concept avec ses expérimentations miniatures? Nous avons suffisamment de solutions pour couvrir largement les besoins énergétiques de l’humanité avec des renouvelables. Ceux qui vous disent le contraire sont des menteurs ou des ignorants. Tout est là, nous vous l’avons amplement démontré ces derniers mois sur Courant Constructif, tout est référencé dans lmc.today. On pourrait couvrir l’ensemble des besoins énergétiques de l’UE rien qu’avec les énergies renouvelables marines et les éoliennes offshore. Nous savons le faire. Pourquoi ne le faisons-nous pas?

Nous devons bâtir une mobilisation constructive mondiale, pour pousser à la mise à l’échelle des solutions existantes parvenues à maturité, sinon toutes ces solutions resteront dans des placards, à l’état expérimental, et il ne se passera rien, ça ne changera rien. Nous en arriverons à cette situation absurde où l’humanité s’effondrera, non par manque de solution, mais par manque de volonté de les mettre en oeuvre. Et les générations futures diront: ils avaient toutes les solutions entre les mains mais ils ont eu la flemme de les réaliser. Ce serait vraiment absurde d’en arriver là, vous ne croyez pas?

Dites-vous bien qu’il ne suffit pas que les solutions existent pour que nous soyons sauvés. Pour que toutes ces solutions aient un impact sur le problème réel, il faut qu’elles soient mises à l’échelle. Les vingt prochaines années ne doivent pas être consacrées à inventer toujours plus de solutions que nous ne mettrons pas en oeuvre, mais à reconfigurer toute l’infrastructure matérielle de nos sociétés sur la base des solutions dont nous disposons. La masse citoyenne a deux cases de retard dans la résolution de la crise environnementale: elle vient à peine de prendre conscience du problème (phase 1), on espère qu’elle commencera prochainement à s’intéresser aux solutions (phase 2), alors qu’elle devrait déjà être en train de mobiliser toutes ses ressources pour que ces solutions soient mises à l’échelle (phase 3). Le risque d’effondrement est lié à ce décalage temporel, à rien d’autre. Ce n’est pas un problème physique, c’est un problème humain. Nous avons toutes les cartes entre nos mains mais nous ne les utilisons pas.

Benjamin Rodier

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