L’économie se démocratise
L’avenir de l’économie est plus démocratique, plus collaboratif, il repose sur l’intelligence collective et le citoyen devient de facto plus présent dans les décisions sur les investissements d’avenir. Idéalement, le crédit devrait être issu de l’ensemble, qui trace la voie de l’avenir et non pas uniquement de la banque qui finance l’entrepreneur correspondant à sa vision du marché. La monnaie est un bien commun sur laquelle l’ensemble doit influer pour en optimiser l’utilisation. Le circuit bancaire traditionnel est un socle de compétences incontournable, qui ne saurait plus être exclusif. L’économie du futur est le Contributisme, plus le Consumérisme.
Chaque siècle a eu son économie. Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, sous le Féodalisme, c’est l’Industrialisme qui est dominant. Tout se passait entre riches et pouvoir, la masse étant fruste et pauvre. Puis, avec le Capitalisme, nous sommes passés au Productivisme au XIXème siècle, qui s’est transformé en Consumérisme au XXème et va se transformer en Contributisme au XXIème. L’avantage est considérable à plus d’un titre, outre les avantages évidents d’un point de vue écologique d’une économie qui répond à des besoins au lieu de les inventer, d’un point de vue du dirigeant de l’entreprise, d’être soutenu présente des avantages certains, en échange d’une coopération plus étroite avec la société. Désormais le marché ne saurait plus reposer sur le fait libéral du dirigeant.
Les dividendes sont la part « monarchique » du pouvoir du dirigeant
Le dirigeant d’entreprise ne doit toutefois pas être réduit à un exécutant du peuple, c’est lui qui prend les risques, c’est lui qui s’est démené, c’est son entreprise, qu’il dirige, il doit conserver un pouvoir de gouvernance. Et les dividendes sont à même de lui offrir cette prérogative en les réorientant vers l’investissement. La taxation des dividendes devrait être soumise à une fiscalité progressive proportionnelle à la part de bénéfices qu’elle représente. Avec un seuil de déclenchement vers le bas et un bouclier vers le haut.
Explication : si les dividendes représentent 10% du bénéfice, alors ils sont taxés à 10%. Si ils représentent 40%, alors ils sont taxés à 40%. Et, bien évidemment rien n’interdit de déterminer une franchise fiscale, soit en somme, par exemple 5’000€, soit en pourcentage, par exemple 10% des bénéfices, histoire de laisser une marge de manœuvre. Et rien n’interdit de mettre en place des facteurs de pondération incitatifs à l’investissement.
La régulation non contrainte des rémunérations des dirigeants et des dividendes
Pour se soustraire à l’impôt, l’actionnaire doit dispatcher son portefeuille, ce qui favorise le financement des entreprises. Il peut aussi décider d’agir en rentier, mais alors il paie des impôts. Et les actionnaires paient d’autant plus d’impôts que le salaire du dirigeant est élevé puisqu’il empiète sur le bénéfice et dont augmente mécaniquement la part dividendaire. Libre à l’actionnaire d’accepter ou non de payer plus ou moins d’impôts en raison de la gourmandise du dirigeant.
Une solution simple à mettre en œuvre et redoutablement efficace et qui ne contraint pas les bénéficiaires des dividendes, puisque pour compenser il leur suffit de financer de nouvelles entreprises au lieu d’encaisser les bénéfices et ainsi percevoir des dividendes de plus de sources au lieu d’une seule.